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294                   ESQUISSE ANALYTIQUE

 (anle, mais restée imparfaite, que dans les différentes publica-
tions de ses leçons sur diverses parties des sciences naturelles
que l'on retrouve tous les titres de gloire de Cuvier.
   Dans ses diverses études de classification du règne animal,
ce grand zoologiste fixe avec précision les principes qui doi-
vent en être les bases essentielles.
   Il indique le système nerveux comme devant être le vérita-
ble régulateur de l'organisation animale ; idée féconde, mais
qu'il laissa stérile.
   Nul, mieux que lui, n'a prouvé que ce n'est qu'avec l'ensem-
ble de tous les caractères spéciaux que l'on doit caractériser
les espèces qui ont été créées ce qu'elles sont encore.
   Enfin, s'il a pensé que l'on devait, dans cette science, procé-
der du connu à l'inconnu, en commençant par l'homme qu'il
croyait être le mieux connu parce qu'il était sans contredit
le plus amplement étudié, il faut avouer que, le principe res-
tant le môme, il est aujourd'hui nécessaire de renverser l'or-
dre de ces matières d'étude, et de les commencer par l'étude
des animaux les plus inférieurs, si complètement étudiés de-
puis Cuvier. Ces idées conduisirent Cuvier à distinguer, dans
le règne animal, quatre formes principales qui devinrent les
quatre embranchements si connus des animaux, vertébrés,
mollusques, articulés et zoophytes.
   Bernard de Palissy, Pallas, Leibnitz, Wegwood, Blumen-
bach, Camper, Buffon ébauchèrent à peine quelques idées sur
la science palœontologique. C'est réellemenl l'œuvre de Cuvier
qui, par ses grands travaux et ses savantes analyses, a donné
les principes exacts et les exemples démonstratifs de cette
vaste étude de tout un monde inconnu.
   De l'étude comparée des divers squelettes d'animaux verté-
brés est sortie la formule de cette belle loi de corrélation des
organes, base nécessaire de toute la palœontologie ; de telle
sorte qu'avec un mince débris d'un animal fossile, la pensée