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102 LA VOIX DU PRINTEMPS. C'est sous les arceaux de feuillées Du rossigol le chant lointain, Secouant ses plumes mouillées Au souffle humide du malin ; C'est, traînant un lourd attelage, Le bœuf mugissant au vallon, Qu'excite l'enfant du village A fendre un pénible sillon ; Caressant d'une onde limpide Son lit de mousse et de cailloux, Un ruisseau qui, frais et rapide, Coule à petit bruit près de nous; Soir et matin dans la vallée, L'angelus au pieux accent Qui monte à la voûte étoilée Lorsque la rosée en descend ; Au loin la voix du chien qui jappe, Le chant du coq des environs, La cascade qui tombe en nappe, Le murmure des moucherons ; Un petit lézard qui s'enraie. Voilant son essor fugitif Qu'on entend au bas d'une haie Précipiter son pas furtif. C'est un bruyant sphinx qui se pose Sur le flexible et frêle appui