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174                     BULLETIN BIULlOGUAl'IlIOUt;.

Grimaldi, avait publié un Almageste, une Astronomie et une
Géographie réformée, ouvrages fort utiles aux astronomes, non
seulement comme vastes collections, mais encore en tant que
traités complets pour leur temps (1).
   Au XVIe siècle, le P. Christophe Clavius, né à Bamberg,
s'occupait à réformer le vieux calendrier, et était le principal
auteur du Calendrier grégorien. Ce Jésuite, qui a mérité le surnom
d'Euclide catholique, se rendit célèbre par les études astrono-
miques et mathématiques. Au jugement de Montucla, son Comput
ecclésiastique publié en latin, à Mayence, en 1599, est un sa-
vant et imposant ouvrage, digne de grandes louanges, et qui
mérite à son auteur une place honorable dans la mémoire de la
postérité. Les compatriotes du P. Clavius voulaient, de son vivant,
lui ériger une statue de bronze, s'il consentait à enseigner dans
la cité de Bamberg les sciences exactes. Clavius était aussi
modeste que savant; il refusa, préférant son observatoire du
collège romain et la cellule du Gesù à toutes les gloires que
lui promettaient sa ville natale (2).
   Voilà cette Société qui produisit si peu de mathématiciens,
suivant La Chalotais (3). Il est bien permis à un avocat, à
un procureur-général de ne rien entendre à de telles sciences,
mais alors n'est-il pas du devoir et de la justice de ne pas
prononcer des jugements dout on ne peut recueillir que le ridi-
cule. « Il y avait peu de grands collèges dans la société, dit
Montucla, soit en Allemagne, soit daus les pays circonvoisins,
où l'astronomie n'eût un Observatoire, comme ceux d'ingolstadt
en Bavière, de Gratz en Styrio, de Breslaw et Olmutz en Silésie,
de Prague en Bohême, de Posen en Lithuanie, etc. (4). »

   (i) Id., Àstron., pag. i65.
   (a) Crêtineau-Joly, Hist. de la Compagnie de Jésus, tom. II, pag. .'iai.
— La bulle de réformation donnée par Grégoire XIII parut en 158 r, et
ordonna que, l'année suivante, on sautât du 4 octobre au i 5 . Les Protes-
tants et les Grecs gardèrent l'ancien usage, aimant mieux être brouillés
avec le ciel astronomique, que de marcher avec la papauté.
   (3) Compte-Rendu, pag. iSfi.
  (.',) Hist. des Matlidmat.,   tom. IV, pag. .^44.