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CUALON-SUK-SAÔNK. '|29 langue (YOU sifflée parles rêveurs Trouvères et le riant patri- moine de la langue d'Oc chantée par les gais Troubadours.— Chalon-sur-Saône,c'est le port avancé de la Méditerranée, et des mersôtincelantes de l'Orient; c'est le point de mire des blonds enfants du Nord et des hommes de Paris qui veulent descen- dre dans les régions méridionales et s'initier à une vie nou- velle pour eux. C'est là qu'après une marche longue et pé- nible, ils trouvent une douce station, une température calme, ces paysages épanouis, celte nature civilisée et ferme qui leur fait pressentir et deviner le ciel limpide, les aspects en- chanteurs, les cordiales et vives populations qu'ils vont visiter. C'est là qu'ils s'endorment au murmure de cette Saône qui est le grand chemin d'Avignon, de Florence, de Home et d'Athènes.—Arrivés à Chalon-sur-Saône, ils n'ont plus qu'à se reposer parmi nous et à choisir l'un de ces élégants paquebots à vapeur qui leur tendent les bras. La ville de Chaion est si avenante et si courtoise, qu'ils seraient tentés d'y séjourner ; mais de ce quai qui la résume, ils s'élancent par la pensée vers la patrie des poètes et des artistes ; leur cœur bat d'es- pérance ef de joie, ils tressaillent en songeant au soleil et au firmament qu'ils verront briller sur des horizons incon- nus à leurs regards, car le sud a commencé pour ces voya- geurs, car ils sont déjà dans un autre monde de sensations et d'idées, car déjà s'ouvre devant eux le grand spectacle des cho- ses méridionales. Chalon-sur-Saône, est comme un point d'ob- servations et d'optique d'où l'imagination franchit les dislan- ces et entrevoit sans obstacle, les plages fortunées du midi. D'un bond, ils se jettent sur le tillac du bateau trop lent, à leur gré, à battre de ses ailes l'amoureuse et liquide surface. — Mais le signal du départ est donné : le paquebot vole et tous les cœurs des pèlerins d'Italie et de Grèce volent avec lui. La ville de Chaion s'est toujours distinguée par sa gêné-