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               DE L'HOMME si     nu   L'HUMANITÉ.            2-M

que molécule de l'Humanité en vertu de laquelle s'opère son
accroissement, n'est pas autre chose que la force génératrice,
c'est-à-dire la fécondité de l'un et de l'autre sexe. La force
procréatrice dans l'individu représente véritablement la force
plastique dans le genre humain ; génération el assimilation sont
deux fonctions corrélatives apparlenant à deux séries qui ne dif-
fèrent l'une de l'autre que par leur rang dans la hiérarchie gé-
nérale des êtres. Si donc la force plastique, dans l'homme, va en
 diminuant depuis le moment de la conception jusqu'à la mort,
la force correspondante, dans l'Humanité, s'affaiblira aussi
 graduellement; en d'autres termes, la fécondité de l'homme el
 de la femme ira toujours en perdant de son énergie. Par con-
 séquent , la population destinée à s'accroître pendant un cer-
tain nombre de sièles, deviendra ensuite stalionnairc et s'é-
quilibrera suivant les lois d'harmonie qui régissent l'univers.
   Les considérations précédentes nous permettent aussi d'ex-
pliquer, jusqu'à un certain point, la longue durée de la vie
des premiers hommes, et de justifier celle assertion hardie
d'un homme de génie, savoir, que la longévité de l'homme
ira désormais en augmentant et atteindra très-souvent cent
quaranle-quatre ans. Rien ne nous surprend plus, en lisant
la Bible, que de voir Adam et ses descendants vivre plu-
sieurs centaines d'années. En face de ce fait si différent de
ce qui se passe sous nos yeux, certains philosophes ont pensé
que, dans la langue de Moïse , les années ou les siècles
embrassaient un laps de temps beaucoup moins considérable,
cl que la chronologie des premiers âges n'a point élé établie
sur les mômes bases que la chronologie des ;iges histori-
ques. J'abandonne ce problème aux érudils qui se dispute-
ront probablement encore longlemps sur ce point, et je me
borne à avancer qu'un phénomène analogue à celle lon-
gévité extraordinaire s'accomplit très-probablement chez
l'embryon. Celui-ci n'a presque aucune excrétion, le mou-