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118       DE LA TRAVERSÉE DE LA VILLE DE LYON

troactif, et ne briserait-elle pas de fait les deux adjudications
publiques qui ont été tranchées pour les deux grandes sec-
tions de Paris à Avignon, puisque ces adjudications qui se
sont faites avec concurrence, fixent l'établissement des trois
gares et le passage en tunnel sous la montagne de Saint—
Irénée. Il faudrait dès-lors d'autres cahiers des charges pour
servir de bases à de nouvelles adjudications, et ces cahiers
des charges auraient à déterminer un autre tunnel à percer,
un autre parcours à suivre, d'autres gares a élever. Plus on
réfléchit à cette supposition d'un changement dans notre tra-
versée, plus on voit s'ammonceler les impossibilités, et plus
on s'étonnerait qu'on pût le demander, si on ne savait pas
que les intérêts privés, dès qu'ils sont mis en jeu, ne lais-
sent plus au raisonnement toute sa liberté, au jugement
toute sa rectitude.
   Loin de nous la pensée de vouloir reproduire ici, même
sommairement, toutes les raisons qui ont fait adopter le
Iracé par la rive droite de la Saône, Vaise, Saint-Irénée et le
cours Napoléon. Qu'il nous soit permis seulement de mon-
trer, le plus brièvement possible, qu'en arrêtant ce tracé,
l'administration ne l'a pas fait seulement dans l'intérêt de
la plus grande partie de l'agglomération lyonnaise, mais
qu'elle l'a fait plus encore dans l'intérêt du chemin lui-
même, dans l'intérêt delà Compagnie adjudicataire, par con-
séquent des actionnaires.
   Les partisans du (racé par les Brolleaux ont répété bien
souvent que notre chemin de fer n'élail qu'accessoirement
le chemin de Paris à Lyon ; qu'avant tout il faisait partie de
la grande voie ferrée du Havre à Marseille, de l'Océan à la
Méditerranée. De celle condition, selon eux,dépendait (oui son
avenir financier, cl ce serait une grande faute d'augmenter
la longueur de celte voie de plus de deux kilomètres, en
passanl sous Saint-Irénée : car celte augmentation impose-