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                     SAMUEL CiUlCHENON.                    107

litres, mais se contentèrent de lui en donner des copies sans
authenticité, ou des mémoires analytiques sur lesquels on
ne pouvait établir aucune preuve ; effectivement, l'auteur
n'eu fit aucun usage, et ces familles fuient oubliées dans
son ouvrage.
   Ainsi, dans les généalogies des maisons nobles de Bresse
et du Bugey, Guicbenon n'a donné que celles des familles
dont il a consulté les litres originaux , et n'a point parlé de
celles qui ne lui avaient fourni que des titres auxquels on ne
pouvait ajouter foi, ou de simples mémoires qui ne méri-
taient aucune confiance.
   Dans toutes ces recherches préliminaires que cet historien
fut obligé de faire pour écrire son histoire, il éprouva bien
des obstacles et des faligues, néanmoins, il fut secondé par
plusieurs personnes du plus grand mérite, dont quelques-
unes l'accompagnèrent dans ses voyages ; enfin il trouva des
matériaux suffisants pour remplir le but qu'il s'élail proposé.
   11 débuta par donner au public une notice des évoques de
Belley, qui fut imprimée à Lyon, en 1642 ; en 1650, il
publia son histoire de Bresse et Bugey ; elle fut imprimée
dans la même ville ; il lavait dédiée à Madame Royale, du-
chesse de Savoie. Il y avait travaillé pendant seize ans.
   Celte histoire est divisée en quatre parties. Dans la pre-
mière, il traite de ce qui s'est passé de plus remarquable
dans ces contrées, sous la domination des Romains, des rois
de Bourgogne et d'Arles, des empereurs, sires de Baugé,
comtes et ducs de Savoie, et rois de France, jusqu'à l'échange
du marquisat de Saluées.
   Dans la seconde, il parle des fondations des abbayes,
prieurés, différentes maisons religieuses, chapitres et autres
établissements religieux ; de l'origine des villes, châteaux,
seigneuries et principaux fiefs, et de ceux qui les ont pos-
sédés.