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déclaration qui confirme le récit des vieux chroniqueurs, con-
cernant l'origine votive de Sainl-Sulpice (1).
   Celle abbaye reçut du comte de Savoie des privilèges et
des immunités qui furent étendus par son fils et successeur
Humbert. Dans la suite, un de ses abbés, Jean d'Argis, ob-
tint du comte Verd, haute, moyenne et basse justice, par let-
tres patentes d'inféodation a la date de 1359.
   Pendant le siècle qui suivit sa fondation, l'abbaye de Saint-
Sulpice, comblée de riches dotations, n'en suivit pas moins
avec ïèle les voies religieuses, tracées par son illustre insti-
tuteur, saint Bernard. Elle produisit des cénobites d'un mé-
rite distingué, au nombre desquels figure le bienheureux
Vital. Il était fils d'un pauvre villageois du hameau de Malix,
près de Thenay. Étant enfant, il allait quelque fois deman-
der l'aumône à la porte du monastère. Les moines ayant re-
marqué son esprit vif et son sentiment religieux, l'employè-
rent d'abord comme pûlre; puis ils lui firent prendre l'habit
de frère convers. Vital fut bientôt une lumière de son Ordre
et un modèle de la vie monastique. Il est inscrit dans les
annales cisterciennes parmi les principaux personnages de
cet ordre.
   Devenue seigneuriale, l'abbaye de Saint-Sulpiee perdit
au sein de l'opulence l'observation de sa règle. Mais si,
comme la plupart des maisons de l'ordre de Citeaux, la mé-
tropole exceptée, elle dégénéra de son institution, ce relâ-
chement ne doit pas être imputé uniquement à la jouissance
des richesses. Une autre cause de désorganisation affecta un


   (i) Qui ista legcrit hoc donum me t'ecisse cognoscat tempore quo in
montants fratres hospitando retinui, scilicet antequam de iixore mca habuis-
sem infantem.
                     IMovcrint omnes hanc donationcm fecisse antequam de
iixore mea, Malhildi nomine, liberos procréassent.