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nu isuGEY. 457 déclaration qui confirme le récit des vieux chroniqueurs, con- cernant l'origine votive de Sainl-Sulpice (1). Celle abbaye reçut du comte de Savoie des privilèges et des immunités qui furent étendus par son fils et successeur Humbert. Dans la suite, un de ses abbés, Jean d'Argis, ob- tint du comte Verd, haute, moyenne et basse justice, par let- tres patentes d'inféodation a la date de 1359. Pendant le siècle qui suivit sa fondation, l'abbaye de Saint- Sulpice, comblée de riches dotations, n'en suivit pas moins avec ïèle les voies religieuses, tracées par son illustre insti- tuteur, saint Bernard. Elle produisit des cénobites d'un mé- rite distingué, au nombre desquels figure le bienheureux Vital. Il était fils d'un pauvre villageois du hameau de Malix, près de Thenay. Étant enfant, il allait quelque fois deman- der l'aumône à la porte du monastère. Les moines ayant re- marqué son esprit vif et son sentiment religieux, l'employè- rent d'abord comme pûlre; puis ils lui firent prendre l'habit de frère convers. Vital fut bientôt une lumière de son Ordre et un modèle de la vie monastique. Il est inscrit dans les annales cisterciennes parmi les principaux personnages de cet ordre. Devenue seigneuriale, l'abbaye de Saint-Sulpiee perdit au sein de l'opulence l'observation de sa règle. Mais si, comme la plupart des maisons de l'ordre de Citeaux, la mé- tropole exceptée, elle dégénéra de son institution, ce relâ- chement ne doit pas être imputé uniquement à la jouissance des richesses. Une autre cause de désorganisation affecta un (i) Qui ista legcrit hoc donum me t'ecisse cognoscat tempore quo in montants fratres hospitando retinui, scilicet antequam de iixore mca habuis- sem infantem. IMovcrint omnes hanc donationcm fecisse antequam de iixore mea, Malhildi nomine, liberos procréassent.