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DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE. 179 enfin , qu'il a fait don de toutes ces choses à la ville d'Anse, laquelle a cependant contribué par une souscription à l'érection du petit monument. M. de Caumout demande si M. Perret a fait dresser un plan de ces découvertes. M. Perret répond que M. Commarmond et M. Chenavard s'y sont transportés, et que ce dernier a pris les dessins d'une partie de la mosaïque. Le dessin a été envoyé au ministre , lequel a alloué une somme de 500 fr. pour continuer les fouilles. M. de Caumont demande si antérieurement on avait fait à Anse quelques découvertes et s'il existe quelque notice sur cette petite ville. M. Perret annonce qu'il existe un opuscule écrit par M. Yves Serrand, médecin ; que précédemment on avait découvert quelques objets antiques, entr'autres une main colossale trouvée parmi les moellons, une tête d'enfant coiffée d'un bonnet phrygien. Il existe encore à Anse quelques pans de murs romains très reconnaissables. M. le président signale la découverte de deux mosaïques faites l'une dans la rue de Jarento et remarquable par la n'nesse de l'exé- cution , l'autre à Tassins chez M. Chazal, mais inférieure de beau- coup à la première. M. le secrétaire donne lecture d'un mémoire adressé par M. Ma- thieu , professeur au collège royal de Clermont, sur une brique symbolique trouvée à Issoire, en 1845. Après quelques considéra- tions sur les avantages des études monumentales pour la science historique , M. Mathieu aborde plus directement la question. La brique symbolique dont il donne le dessin , a été trouvée dans la propriété de M. Girod , sous-préfet d'Issoire ; elle formait le chevet d'un tombeau en briques cannelées découvert au milieu des restes de constructions antiques. Elle a 0,42 de haut, 0,27 de large, 0,033 d'épaisseur. Sur une de ses faces est figuré eu relief uu per- sonnage entouré d'attributs : c'est un guerrier revêtu de la saie , tenant de la main gauche une demi-pique ; de la droite , un globe enchaîné, et foulant à ses pieds un dragon. La tête du monstre semble menacée d'un glaive dont la poignée tient au flanc droit du guerrier sans y être attachée. Il est chaussé de brodequins sem-