page suivante »
UK L'HOMME El' ÃJI: L'HUMANITÉ. 247 arts et la richesse des peuples, tout était consacré à leur culte (1). » Mais l'Humanité, même en dehors de la révélation mosaïque et chrétienne , devait s'élever au dessus de ces conceptions imparfaites. Avec sa science et l'amélioration progressive de son état physique et moral, sa foi et sa raison devaient éga- lement s'épurer en se fortifiant et la rapprocher de la Divinité. L'unité de Dieu avait déjà frappé de grands esprits, lorsque Socrate mourut saintement pour celte idée, et nous avons vu la philosophie, tout en quittant le sentier de la vraie foi pour tomber dans les écarts du déisme, perfectionner de jour en jour les notions auxquelles l'homme peut arriver sur les attributs de Dieu et sur ses rapports avec nous. Le dogme du monothéisme qu'avaient respecté les tradi- tions dans une suite de générations privilégiées, fut enfin sys- tématisé par Moïse, et devint la base des institutions reli- gieuses que son génie surhumain sut habilement combiner avec la forme politique nécessaire au peuple hébreu pour conserver sa virtualité propre au milieu des peuples dont les croyances s'étaient obscurcies et altérées. Quoique dure el ri- goureuse , la discipline imposée aux descendants de Jacob annonce pourtant un certain relâchement de l'autorité divine. Le peuple enfant murmure souvent, ses cris, ses plaintes vont irriter les oreilles du Seigneur. Mais, si le père châtie encore quelquefois, il pardonne toujours. Ces velléités de rébellion et d'affranchissement annoncent que l'Humanité commence à croire à sa propre force, à sa raison, à sa science et lente d'élaborer elle-même les aliments de sa vie. Elle croit pou- voir impunément rejeter la parole de Dieu, ainsi que l'enfant s'essaie a remplacer le lait de sa nourrice par quelques ali- ments supplémentaires. Mais le moment de sevrer l'Humanité : i) K île l'nmpery, iMivrnjic n i r .