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•ït>"2 MONOGRAPHIE IUSTORIQirK dont elle conservait précieusement dans ses archives une co- pie collationnée et scellée par Raynald, archevêque de Lyon, en l'an de grâce 1213. D'après cette pièce, assez maladroite- ment fabriquée, l'empereur Valenlinien II, étant à lsarnore, aurait cédé, en toute souveraineté, la région de montagnes, limitée par la vallée d'IIelnon et par la vallée de Miehaille, h son fidèle chambellan Majorève, lequel avait préféré per- dre l'œil ou le bras droit plutôt que de livrer la clef de l'appar- tement impérial à iirbogasle, son cruel ennemi. Majorève, seigneur de ces montagnes, fit bâtir, suivant celle légende, le château et la ville du lîalmey et le château de Meyria auquel il donna son nom, Majorevum castrum. Les Balmey se prétendaient issus en droite ligne de Majorève, leur généalogie étant précisément décrite au verso du par- chemin qui contenait la donation de Valentinien, titre assu- rément ridicule, indigne de la critique sérieuse, mais curieux pour son ancienneté et la grave attestation dont il est revôtu(l). ( i ) La latinité et la teneur de cette pièce démentent son origine et sa haute antiquité. Pour qu'on eti juge, nous la reproduisons, extraite de la bibliothèque des Pères, tome X X I V , page I S Î O : « Raynaldus, Dei gratia, primas, lugdunensis ecclesiœ munster humilis, uolum facimus universis, quod nos vidimus et de verbo ad verbuni legimus diligenter quasdam litleras, sanas, intégras, non rasas, non violatas, nec corruptas, sigillo aureo peramiquo munitas, quarum lalis est ténor : < Noverint omnes présentes ac fuluri quod Valentinianus, imperator, anno ' (ïecimo regni ejus, concessit Majorevo ejus cubiculario, quidquid anlea de- •'rral in monlibus et vallibus prope vallem Helnonis, prope vallem Micbalie et prope vallem de Combe, ciim omnimoda potestate alte et basse [sic); domos, LuiTCS, castra et nrbes construendi, leges condendi, propria numismata con- dendi, ac ita agendi ac si esset imperator, eo quod ille maluit orbari dextre. qunm clavim cubiculi imperatoris tradere Arbogasto hosti. n Apud Isernoros, kalcndis aprilis. On lisait au revers du parchemin : " Alnjorevus a'diiicavit urbeni de lîalmelo a quo iionien est sorlitiis(dominis