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DANS LKS UMVERS1THS l'K iS ALLEMAGNE. 377 la noblesse de sa naissance par l'activité avec laquelle il com- bat pour ces croyances impérissables dont, en philosophie, il est à l'université wurlembergeoise le seul mais digne re- présentant. S'il a corrigé les idées de son père par celles de Hegel, il a modilié d'une manière encore plus radicale les formules logiques; il s'est fait par un travail consciencieux sur les philosophes modernes un système à moitié original, à moitié appuyé sur les grandes autorités de la pensée alle- mande, mais consacré tout entier à la défense des intérêts les plus chers à l'humanité. L'opposition de Fichle contre les principes que soutien- nent les hégéliens sortis de l'école de Baur, el la lutte qui résulte de ces efforts contraires, voilà ce qui fait l'intérêt du mouvement philosophique contemporain a Tûbingue. La gra- vité spéculative de Baur, — les allures vives et les écarts de son école,—enfin les tendances opposées et conservatrices de Fichte le jeune — voilà les trois faits capitaux qui appellent l'attention du voyageur philosophe descendu dans cette cité. Les élèves en droit (170), les étudiants en médecine (120) et ceux qui se vouent aux sciences économiqups (115), se conten- tent d'ordinaire, à Tûbingue comme ailleurs, d'être simples spectateurs des luttes qui se livrent dans le domaine de la pensée. A Tûbingue surtout les défenseurs et les adversaires du Panthéisme se recrutent de préférence dans la faculté des lettres, (115 étudiants), dans le séminaire de théologie catho- lique (160 élèves) et plus particulièrement encore, comme nous l'avons déjà dit, dans le séminaire prolestant (190 élèves). Il est triste d'avoir à dire que la tendance la plus négative compte dans cette université bien des partisans. C'est néan- moins un spectacle curieux el réjouissant que le vif inté- rêt pris à des discussions métaphysiques par la moitié des ci- toyens de celte république littéraire. L'heureuse influence de Fichle s'y fait du reste déjà sentir. Bientôt sans nul doute