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          DANS LES UNIVERSITÉS DE L'ALLEMAGNE.               41

données, et en se refusant à chercher l'idée supérieure dont
on pourrait les faire découler. 11 serait trop long de déduire
ici des diverses situations dans lesquelles la volonté peut se
trouver, les cinq principes suprêmes qu'admellait Herbart, ou
les quatre lois fondamentales auxquelles Hartenslein juge
convenable de s'arrêter. Les idées de liberté interne, de bien-
veillance, de droit et d'équilé qui résument selon ce dernier
penseur toutes les lois morales, et auxquelles, selon Herbart,
il suffit d'ajouter l'idée de perfection ou de progrès pour être
sûr de n'oublier aucun des principes essentiels de l'éthique,
offrent un ensemble trop peu systématique pour qu'il soit pos-
sible d'y jeter à la hâle un coup-d'œil satisfaisant. Nous re-
grettons toutefois qu'au milieu de cette vaste désorganisation,
le disciple de Herbart ait perdu jusqu'à la foi en la perfecti-
bilité indéfinie de la nature humaine. Remarquons aussi que
 des velléités d'apriorisme se trahissent dans celle théorie en
contradiclion avec la tendance générale du système. Ajou-
tons enfin que le principe de la liberté interne est 1res sou-
vent traité de primitif par exellence, et que plus d'une fois le
but de toute activité humaine est placé dans la fidélité aux
idées, en sorte qu'avoir du caractère serait faire preuve de
vertu. Tout l'exposé de ces maximes à la fois insuffisantes et
inconciliables nous porte à conclure que plus on réfléchira sur
ce chapitre de la philosophie de Herbarl, plus on le trouvera
rempli d'incohérence et de défauts. La nécessité de la r e -
cherche d'un principe unique et suprême de nos actions n'au-
rait pu être mieux démontrée que par l'impuissance des efforts
lentes dans un sens contraire. Ce que l'éthique de Hartens-
lein laisse à désirer, semble tenir en grande partie à l'aver-
sion que ce penseur a eue pour toute tentative de ramener
la morale entière à une seule loi souveraine.
  Quanl à la politique du herbartianisme, laquelle, comme
nous l'avons déjà dit, est intimement liée h la morale de ce