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304                  KSQUISSK ANALYTIQUE

nenl propres à une assimilation. Ainsi absorbées, ces substan-
ces tour-à-tour se combinent avec les tissus vivants et sont
incessamment rejetées en dehors par diverses voies de sécré-
tion. C'est donc par inlususeeplion et non par juxtaposition
que les corps vivants s'entretiennent.
    Dieu a permis à l'homme d'imiter dans un laboratoire les
diverses matières minérales. Mais il a renfermé dans un mys-
tère impénétrable la plus simple des combinaisons organiques
vitales. Tout notre art n'opère jamais que sur un véritable
caput mortuum.
    Les corps minéraux sont des agrégations de molécules
semblables enlr'elles qui persistent dans leur état, jusqu'à ce
qu'une force extérieure vienne agir sur eux pour rompre celte
cohésion. Il n'existe donc, en eux, aucun mouvement vital.
Leur existence serait éternelle, s'ils n'éprouvaient l'action de
divers agents qui brisent celte force d'agrégation ; telle est
l'influence de la chaleur, de l'électricité, des eaux, des acides,
de l'air et d'autres substances ayant avec les minéraux des
affinités diverses.
   On ne peut changer la substance d'un minéral sans chan-
ger son individualité, tandis que l'être organisé reste, lui,
indépendant de ses absorptions accidentelles. Aussi, pour les
corps inorganiques, fixité et repos ; pour les corps organisés,
mouvement et variations.
   Les minéraux, ne vivant pas, ne peuvent mourir. Il peut
survenir dans un corps minéral une dissolution, une désagré-
gation de ses molécules qui anéantit l'espèce, la variété, et
ce mouvement le transforme en un autre individu ou variété ;
mais, dans un être vivant, lorsque le mouvement cesse, la
mort survient, il périt.
   Les additions de substance minérale ne changent en rien
la matière ; ce n'est qu'une agglomération plus considérable
de substances semblables. La molécule constituante a le môme