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«ANS LES UNIVERSITÉS DE L'ALLEMAGNE. 15 sophiques. Il crut dès-lors que, sans devenir infidèle à l'obser- vation, la pensée pouvait s'élever au dessus de la sphère em- pirique, et construire un système de notions universelles et spéculatives tout aussi certaines que les mathématiques répu- tées sans égales sous le rapport de l'exactitude de leurs dé- monstrations. 11 ne se contenta pas de recevoir passivement les riches instructions que lui offraient les ouvrages de son maître. Après avoir retravaillé avec soin, et dans un esprit nullement servile, le système qu'il venait d'embrasser, il d é - posa dans plusieurs livres importants les résultats de ses r e - cherches spéculatives. Fidèle à ce qu'il avait cru d'abord son unique vocation, il fait encore à Leipzig des cours sur diverses parties des mathématiques supérieures. Mais une Logique, une Psychologie, une Philosophie de la religion, et d'autres ou- vrages moins étendus sont des preuves éloquentes du zèle heureux avec lequel il s'est voué à la philosophie. Tous ces travaux témoignent d'une haute sagacité, d'un esprit pour lequel la clarté est un besoin. Ils débarrassent en partie la doctrine de Herbart du luxe d'éléments mathématiques dont elle était surchargée à son détriment et au regret de bien des lecteurs, et rendent de toutes manières les abords du sys- tème plus faciles. Aussi, c'est deDrobisch que date l'influence de la philosophie de Herbart ; c'est à lui surtout que l'ensei- gnement du maître est redevable du succès dont il a joui dans les dernières années. Dans toutes ses luttes contre les nombreux adversaires de la pensée herbartienne, Drobisch est soutenu à Leipzig par un de ses disciples, devenu son ami, son collègue et son allié pour la défense des principes communs. Les plus importants ouvrages de HARTENSTEIN sont une Métaphysique et une Ethique qui peuvent se comparer aux travaux de Herbart lui- même sur ces sujets. Là , comme dans les livres de Drobisch, la science herbartienne s'est dépouillée des plus arides de ses