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A.BBOTSFORD, (JIATKAU DE WALTRR SCOTT. La demeure d'un homme de haut talent est presque aussi visitée que la demeure d'un homme de haut pouvoir. Il y a toulefois celte différence significative qu'on fréquente l'une du vivant du maître, l'autre, après sa mort. A l'un, les hon- neurs viagers; à l'autre, le culte tardif et durable, la gloire rétrospective, la couronne qui se pose sur un front glacé. C'est la mort de l'écrivain illustre qui consacre son habitation : le soleil couchant fait flamboyer les vitraux de la maison solitaire sur la colline. Ainsi il y a toujours foule aux avenues du château de Fer- ney. Qui n'a été heurler une fois au moins à la porte de Voltaire? Ce grand esprit a laissé après lui un large rayon- nement qui illumine encore sa demeure. Quel écrivain actif fut plus de son époque, toucha à plus de choses et remua plus d'idées? Voltaire vint à temps pourvoir la fin elle com-