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                 QËronomir politique.


                       DE L'ASSOCIATION


       DES L I B R E - É C H A N G I S T E S .




   C'est un spectacle familier aux yeux de l'Angleterre, que la réu-
nion spontanée de simples citoyens, mettant en commun, pour ar-
river à une modification quelconque des lois ou des mœurs, leur
temps, leurs efforts, leur intelligence, et même quelquefois une par-
tie considérable de leur fortune. Ces associations prennent souvent
des proportions gigantesques, et, après avoir commencé par deux
hommes, finissent par être le peuple tout entier ; ce n'est d'abord
qu'une plainte isolée, mais au bout de quelques années, c'est la voix
obéie d'une grande nation. Les mœurs approuvent, les habitudes
favorisent, la constitution protège ces ligues formidables de ci-
toyens unis par les mêmes sympathies, et marchant au même but.
Il n'en est pas de même en France , pays par excellence de la cen-
tralisation et de la discipline. Ces associations sont hors de nos ha-
bitudes constitutionnelles, peut-être même contraires à l'esprit in
time de nos lois. Nous n'aimons pas agir par nous-même ; nous
remettons facilement nos vœux, notre initiative, le soin de nos af-
faires et de nos personnes, entre les mains des dépositaires du pou-
voir ; et, pourvu qu'il nous laisse notre droit, de critique, nous ne
 regrettons point un abaudon qui fait plus d'honneur à notre généro-