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CHAI.ON-SUR-SSAONK. k\ 1
Dieu, et se dressant de toute l'énergie de sa structure, au
dessus des toits aigus du quai inachevé d'amont. Mais du
pont, le paysagisle n'aura point la vue de l'hôpital général
et de la gracieuse coupole qui mêle un sens tout italique
aux sens belges de son architecture historique. Envisagé de
la Saône, à quelque dislance au-dessous de la ville, l'aspect
de Chalon est ravissant, c'est celui de la ville méridionale dans
toute son élégance et sa parure, inondée de lumière et rayon-
nant de toute part sous les étreintes du beau ciel de Bourgogne.
Ici point de flèches, point de ces formes hérissées et, austères
propres aux cités septentrionales; mais des dômes, dont la
forme sémi-sphérique se marie doucement aux horizons du
pays, et rappelle les pins à parasol de la campagne de Rome,
dont ils sont l'image.
L'origine de la basilique cathédrale de Saint-Vincent re-
monte au IVe siècle. Ce ne fut d'abord qu'une simple cha-
pelle fondée sur les ruines d'un temple payen. Agrandie
plus tard, elle prit îe titre de Saint-Etienne, qu'elle conserva
jusqu'à l'époque où Childeberl lui laissa, à son retour d'Es-
pagne, une partie des reliques de Saint-Vincent de Sarra-
gosse. Alors, elle se plaça sous l'invocation de ce saint. Au-
jourd'hui, c'est un édifice indivis entre Tarchileciurc romano-
bysantine du XI e siècle et de transition, et l'architecture dite
gothique, représentant les XIII e et XIV e siècles, et sans con-
tredit l'un des plus majestueux et des plus vastes monuments
ecclésiasiiques de la Bourgogne. On regrette que l'apside soit
un peu aride dans sa région supérieure au dedans, que ses
baies n'y aient pas de profondeur et semblent taillées dans le
parpin. Bien inférieure à la cathédrale d'Àutun, comme or-
donnance extérieure, il est, à mon avis, de beaucoup au-
dessus d'elle comme caractère et comme structure intérieure.
Au dehors, son aspect est un peu confus ; la révolution ayant
détruit ses anciens clochers et défiguré la façade, un provi-
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