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418 CHALON-SUR-SAÔNE. soire fâcheux pesa longtemps sur cetle région de l'édifice. Enfin, M. Chennvard, de Lyon, fut chargé de donner un projet de restauration, projet malheureux s'il en fut, et que vint ensuite corriger et amender ;'i sa manière, qui n'est pas de beaucoup préférable a celle du premier, M. Lebas, de Paris, architecte actuel du temple vénérable. Les deux clo- chers dont le couronnement s'achève en ce moment sous nos yeux, semblent avoir été inspirés par la vue de ceux de l'é- glise Saint-Martin de Ponl-à -Mousson (Meurthe) ; très ornés à leur sommet, ils sont très grêles et d'une excessive pauvreté à leur base ; mais quelle différence d'entente et de sentiment gothiques entre les modèles historiques de Pont-a-Mousson, et les tristes, les infidèles copies de Chalon-sur-Saône ! Celte église est la première paroisse de la cité. La fa- çade de la basilique correspond a une place où s'élève une colonne de granit, beau débris du Chalon antique, ana- logue à celles qui décorent plusieurs places de Lyon. Au flanc gauche du temple, est l'ancien palais épiscopal, converti en logements particuliers. N'oublions pas de signaler les restes du cloître de Saint-Vincent, œuvre du XIVe siècle, et la tour décanale d'un si suave et si souple motif, située dans les dépendances de la basilique. L'église jadis conventuelle de Saint-Pierre, seconde pa- roisse delà ville, me semble tout ce que l'art du XVIII e siècle a produit de plus orné au dedans, et de plus aride au dehors. C'est une image affaiblie et sur le plus petit patron possible, de Saint-Pierre de Vatican. Ce temple, orné avec un luxe qui n'exclut point le goût, annonce assez qu'il sert d'abri religieux au Fashion chalonnais et à l'aristocratie de la cité. On y remarque des verrières peintes modernes assez m é - diocres d'exécution, quatre grandes statues de pierre, repré- sentant les quatre grands docteurs de l'église, (les SS. Au- gustin, Ambroise, Jérôme et Grégoire), des stalles prove-