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            DANS L'ANTIQUITK KT AI; MOYEN-AGE.               333

 du bysantin, et qui devait plus tard, en Espagne, produire
 des monuments dignes de rivaliser avec ceux des contes de fées.
 Ce serait trop allonger cet article que de consacrer à cha-
 cun de ces styles, môme les indications les plus générales.
    Enfin le livre IXe renferme notre architecture nationale.
 M. Batissier paraît s'être étendu avec amour sur celte partie de
 son ouvrage. Les gravures sont plus abondantes et mieux
 soignées que partout ailleurs. Le texte redouble de clarté
 el de précision. Il sera très aisé, avec les indications que
donne M. Batissier des divers styles qui se sont succédés du
V au XVIe siècle, de déterminer l'âge des monuments si
nombreux encore, qu'ont respecté la renaissance, les guerres
 de religion et les révolutions. Je ne saurais trop applaudir
à l'auteur lorsqu'il considère le type des XIIe et XIIIe siècles
 comme le type le plus parfait et le plus pur de notre belle
architecture chrétienne.
    M. Batissier traite à ce propos la question de l'origine de
l'ogive. Il ne s'arrête pas aux opinions des antiquaires anglais,
ni même à celle de M. de Chateaubriand. La seule qu'il dis-
cute est celle de M. Ch. Lenormanl. Ce professeur, non
moins connu par ses travaux archéologiques que par ses luttes
religieuses, croit que les occidentaux ont emprunté l'ogive
aux Arabes, qui en fournissent plusieurs exemples au IXe
siècle. M. Batissier, lui, attribue simplement l'origine de
l'ogive au développement naturel du style roman. Outre l'in-
fluence évidente de l'art oriental, du bysantin dans tous nos
édifices romans, il y aurait encore une raison qui m'éloigne-
rail de cette opinion. Je ne sais si je m'abuse, mais l'ogive
me paraît déplacée dans les monuments romans. 11 semble
que l'introduction de l'arc brisé doive nécessairement entraî-
ner des modifications importantes dans cette architecture, et
que l'ogive soit mal à l'aise dans les formes rondes ou carrées
des Romans. Du resle, pour ne ciler qu'un exemple de l'indu-