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318                      ABBOTSFOKD.

 Ralph Erskine. Il y a ça et là, incrustées dans les murs du
jardin, des pierres éloquentes qui rappellent des noms ou des
faits historiques.
   Mais quand on entre dans le château , c'est alors qu'on
croirait visiter l'antique manoir de Monkbarns, l'habitation
du bon M. Oldbuck (l'Antiquaire). Dans la première salle,
on admire d'anciennes boiseries richement sculptées, qui or-
nèrent jadis le palais de Dunfermline. Autour de la corniche
sont les armoiries des anciennes familles de ces contrées,
des Douglas, des Scott, des Elliol, des Turnbull, des Arms-
troug. Là sont aussi des armures qui ont (iguré dans les
vieilles guerres. Puis on passe dans la salle d'armes et dans
un salon dont les boiseries sont de cèdre et les vieux meubles
d'ébène. La salle à manger a un magnifique plafond en chêne
sculpté, el renferme plusieurs tableaux curieux. L'un d'eux,
intéressant et pénible à voir, représente la tète de Marie
Stuart après l'exécution. Un autre montre Claverhouse, mieux
peint par le grand romancier dans old Mortality (les Puri-
tains). Parmi divers portraits de famille, on remarque celui
de l'aïeul de Walter Scott, qui laissa croître sa barbe en si-
gne de deuil, après la mort de Charles I er .
   Un joli petit salon (breakfast parlour) qui regarde, d'un
côté, la rivière, et, de l'autre, les montagnes d'Eltrick, ren-
ferme de belles aquarelles de Turner et de Thomson. Quel
plaisir de prendre le thé, avec le maître, dans ce petit salon
intime et d'entendre le conteur faisant passer devant vos yeux,
avec des formes arrêtées el vivantes, tous ces personnages
qui se meuvent, tous ces faits qui se réalisent , tous ces
drames qui s'accomplissent dans sa pensée ! Quel cbarme de
voir se mêler aux beaux dessins qui représentent les anti-
quités de la vieille Ecosse, le doux profil de la blonde Edith,
la piquante figure de Diana, Rébéca, la belle juive, et le
le templier Brian-de-Bois Guilbert , la forte lance, et le