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DE LUOMMi: El DE LUUMAKHÉ. 229 Quoiqu'il en soit, l'Humanité est probablement fort jeune et a devant elle une longue carrière à parcourir. Cette opinion ne peut qu'être confirmée par l'étude directe de l'état actuel de l'Humanité. Quelques-unes de ses parties sont sans doute arrivées à un développement qui, au premier abord, semble dénoter un âge plus avancé ; telles sont les nations civilisées. Mais la masse de l'Humanité est encore dans la faiblesse el clans l'ignorance, puisque les sociétés sauvage , patriarcale et barbare, qui sont encore les plus répandues sur tout le globe, sont l'indice certain d'une faiblesse corporelle et intellec- tuelle inhérente à l'âge encore très-tendre de l'être. Tout nous prouve que ce grand organisme est dans un âge d'accroisse- ment, puisque, par le fait, il accroît chaque jour le nombre de ses molécules par la supériorité du nombre des naissances sur celui des décos. Cet accroissement s'opère par une loi ana- logue à celle qui préside au développement de l'individu, et la formule de cette loi, une fois trouvée, nous conduit directement ii résoudre d'une manière satisfaisante le problème de l'équi- libre de population. Nous reproduisons notre point de départ, savoir, que l'hom- me el l'Humanité ont l'un avec l'autre certains rapports de si- militude. L'homme naît, vit et meurt; l'Humanité est née, peu importe de quelle manière, elle vit ; nous en concluons qu'elle finira. Une conclusion différente contredirait tout ce que nous savons de l'univers et de ses lois. Nous assistons h la naissance de certains astres, des animaux, des plantes, etc., nous calculons et souvent nous embrassons par l'observation directe toute la durée de leur existence , puis nous les voyons s'éteindre el mourir. Telle est la loi sériaire universelle consi- dérée dans ses rapports avec le temps. Cette même loi examinée dans ses rapports avec l'espace veut que les êtres vivants augmentent de volume à partir du premier moment de leur vie jusqu'il une période plus avancée.