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 230                KSQUiSSIi I)'UNK ANALOGIE

 Ainsi l'être humain , primitivement composé de deux atomes
 qui s'étant fécondés l'un par l'autre sont dès-lors doués de
 vie. augmente graduellement le nombre de ses molécules, jus-
 qu'il ce qu'il ait atteint les limites de son développement '
 telles qu'elles ont été tracées sur le grand plan de la nature.
 L'Humanité doit obéir, obéit h la même loi. Depuis Adam et
 les générations peu nombreuses anlé-diluviennes, le nombre
 des molécules humanitaires est allé toujours en augmentant,
 et continuera de s'accroître si, comme tout le prouve, l'Hu-
 manité est encore jeune.
     La fonction qui, dans l'homme individuel, préside à l'ac-
  croissement est la nutrition spécialement considérée dans son
  mouvement de composition. La force qui engendre ce mouve-
  ment produit des effets d'autant plus considérables que l'in-
  dividu est plus jeune. Chez l'embryon, par exemple, et encore
 chez l'enfant, chaque molécule des tissus organiques est
 douée d'une vitalité si énergique qu'elle s'assimile rapidement
 et intimement les molécules rendues assimilables par la di-
 gestion et l'hématose, puis mises par la circulation en contact
 avec elle. Chez l'adulte , la digestion et la circulation se font
 encore très-bien , mais la force assimilatrice a diminué, le
 mouvement de décomposition fait équilibre au mouvement de
 composition et le volume du corps ou, en d'autres termes,
 le nombre des molécules dont il se compose reste à peu de
chose près stationnaire.
    Il n'en sera pas autrement de l'Humanité. A son origine,
chacune de ses molécules, douée d'une grande force d'assimi-
lation , travaille énergiquemenl à accroître le nombre des mo-
lécules humanitaires. Puis, à mesure que le grand organisme
se complète en avançant en âge, son accroissement se ralentit;
il s'arrêtera a la virilité. Alors, tout en se renouvelant, les
molécules seront à peu près en nombre stationnaire jusqu'aux
approches de la mort. Or, cette force d'assimilalion de cha-