Revue du Lyonnais » série 1 - n°24 ( 1846 ) » pp.170

170                           BULLHT1N DIBMOGRAPHIQUK.
le P. deNovaes; dans les mathématiques et la philosophie, les PP.
Cabrai et Monteiro.
   L'Allemague avait des numismates, comme le célèbre P. Eckcl, ei
des astronomes dont nous dirons tout à l'heure les noms et les tra
vaux.
   C'est un Jésuite, le P. Kœhler, si connu de tous les habitants
de la Silésie, qui a eu la gloire d'être le premier à introduire dans
cette province l'étude solide des langues orientales, avant déjà que
l'Université protestante de Francfort fût réunie à la ci-devant Aca
demie catholique de Breslau (1811). Kœhler a rendu à l'instruction
publique, en Silésie, des services que reconnaissent également les
catholiques et les protestants. Le gouvernement le plaça plus tard
à la tête du Collège catholique do Breslau, ancienne propriété des
Jésuites, et maintenant ouvert indistinctement aux chrétiens de
toutes les communions ; on lui accorda en même temps la chaire
de langue orientale et d'exégèse biblique, à la Faculté de théologie
catholique de l'Université mi-partie. Un docte Silésien, providen-
tiellement amené au catholicisme, et qui vit aujourd'hui dans la
religieuse enceinte où respirèrent saint Philippe Néri et le ear-
dinnl Baronius, s'est plu à rappeler l'impression que produisait
sur son ame le P. KÅ“hler, quand ce bon vieillard exprimait, avec
une aimable simplicité, le pieux désir de mourir revêtu de l'habit
de son Ordre (1).
   La Hongrie avait des historiens comme le P. Katona, qui écrivit
les annales de sa pairie. La Pologne avait des poètes comme le
P. Nagurczewski, traducteur de Virgile ; des latinistes, comme la
P. Naruszewicz, qui faisait passer dans sa langue les écrits de
Tacite, avec les doctes suppléments du P. Brotier (2).
   Nous ne pouvons rappeler que quelques noms pris à la hâte dans
ce vaste champ de la science ; mais on voit que rien n'était resté
étranger à la Société de Jésus, qu'elle avait dans tous les genres,
et par tout pays, des hommes d'un mérite cmincnt. Jetés sur la

   ( i ) Augustin Thciner, Histoire des institutions      v rrlitjiçusr, loin !,
pa£. : ' ) 0 - 5 Î , Inul   de Cohen.
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