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SAMUEL GUICHENON- 10!) ne doit pas mériter d'autre foi, que celle qu'on ajoute h ceux qui parlent en leur faveur. On accuse aussi Guichenon d'avoir écrit avec une partialité tellement guidée par l'intérêt, que sa plume était dirigée contre ceux qui ne le payaient pas, tandis qu'elle était tou- jours prête à favoriser ceux dont il recevait des gratifications. J'ignore quel fondement peut avoir ce reproche contre cet historien. Il a effectivement omis dans ses généalogies un grand nombre de familles illustres de la Bresse et du Bugey, dont il fait rémunération dans la préface de la troi- sième partie. Mais il dit aussi que le motif de cette omission est que ces familles ne lui avaient point donné leurs armoi- ries, ni fourni les documents nécessaires. 11 promet même de réparer cet oubli dans une seconde édition, et de corriger les fautes qu'il aurait faites, pourvu, a joule—t—il à la vérité, que les intéressés témoignent plus de générosité pour favoriser un second effort, qu'ils n'en onl fait pour le premier. Celte phrase aura pu faire croire que Guichenon, en écri- vant son histoire, avait été dirigé par l'intérêt. Mais ce se- rait juger sur un motif bien léger cet homme justement cé- lèbre, surtout dans notre déparlement. L'on sait assez que Guichenon ne parvint à rassembler les matériaux qui ont servi d'éléments à son histoire, qu'avec des peines, des tra- vaux et de longues fatigues. Qu'il dut nécessairement faire des sacrifices, et que s'il a demandé et obtenu des gratifica- tions de ceux dont les généalogies figurent dans son ou- vrage, ceci ne doit être regardé que comme une pure indem- nité, et si on l'entendait dans un autre sens, il faudrait aussi laver d'auteurs intéressés des écrivains estimables qui n'onl donné des ouvrages au public, qu'après des souscriptions proposées et remplies. Il faudrait taxer de même M. Perret, auteur d'un ouvrage sur les usages de Bresse, à qui la morl n'a permis de publier que les deux premiers volumes.