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                         AMBRONAY.                          03

noyé dans le mur, un tombeau relevé à la romaine, sur
lequel était une pierre portant l'inscription suivante :

                         D        M
             ET MEMOR1AE ETERNAE
             LAET1NI1         VERI       QV1
              ET LEONT1VS QVI VIX1T
              ANN. XVIII. M. IIID1ESXXV
              LAET1NIVS LAETVS PATER
              FILIO          DVLCISSIMO
              SVB ASCI A DEDICAVIT.

   Cette pierre est aujourd'hui dans le pavé du cloître, du
côté de l'occident. Le P. Mabillon qui en parle, nous ap-
prend qu'un prieur la fit ôler de l'église, croyant qu'il n'é-
tait pas dans l'ordre qu'un monument du paganisme sub-
sistât dans une église chrétienne. L'on doit à de semblables
puérilités la perte de plusieurs monuments précieux pour
l'histoire.
   L'on croit encore, mais sans fondement, que l'église d'Am-
bronay, sous le vocable de Notre-Dame, a été construite
sur l'emplacement d'un temple dédié àCybèle; l'on rap-
porte aussi plusieurs fables au sujet de cette construction,
fables trop absurdes pour être rappelées ici.
   Ce qu'il y a de plus certain, c'est que c'est à l'établis-
sement de l'abbaye qu'Ambronay doit son origine. Ce lieu
dut se former insensiblement du concours des étrangers que
la dévotion y attirait.
   Saint Barnard, qui fut plus tard archevêque devienne, est le
fondateur de celte abbaye. Plusieurs même croient qu'il
n'en fut que le restaurateur, qu'elle avait été fondée par