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DANS LES UNIVERSITÉS DE ^ALLEMAGNE. 59 CONCLUSION. Avec Biedermann, nous avons épuisé la série des savants de Leipzig qui se sont illustrés par des publications philosophiques. Car l'intéressante dissertation dont Wuttke a accompagné la publication d'une curieuse autobiographie de Wolff, n'aspire pas h traiter les questions spéculatives qui pourraient se rattacher au nom du plus illustre des disciples de Leibnilz, et se tient modestement sur le domaine de l'histoire littéraire. Il y a bien encore, à la Faculté de théologie de cette ville,deux professeurs qui empiètent quelquefois sur le terrain spéculatif: un savant exégète (Theile), se plaçant dans un point de vue analogue à celui de Kant, fait quelquefois des cours qui sont du ressort de la science des principes suprêmes ; un historien érudil (Niedner) a plus d'une fois exposé à ses auditeurs avec un esprit tout éclectique les diverses phases que la pensée a successivement parcourues. Mais les publications du premier sont entière- ment théologiques, et si le second a donné une intéressante critique de la doctrine de Hermès, il a malheureusement toujours refusé de mettre le public dans la confidence des résumés qu'il a fait imprimer pour l'usage de ses auditeurs. Comme de plus Marbach ne professe pas en public, et que Biedermann n'a pas d'école et ne veut plus même, à ce qu'il semble, passer pour philosophe, la tendance de Herbarl et celle de Weisse se partagent exclusivement, mais non pas également, l'université du royaume saxon. Les nombreux élèves qui étudient à Leipzig le droit (350), la théologie (240), la médecine (200), les sciences et lettres (50j, quand ils pren- nent intérêt au mouvementde la pensée spéculative s'attachent à la doctrine anti-hégélienne. Ceux qui se vouent dans cette