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GO DE L ' É T A T ACTUEL DE LA PHILOSOPHIE ville à la philosophie et à la pédagogique (30) se rangent aussi de préférence sous la bannière de la monadologie herbartienne. C'est ainsi que cette antique et célèbre université fondée l'année môme où le conseil de Pise tenta en vain de réformer l'église (1409) contribue pour sa part à réformer la philosophie contemporaine. La physiologie y brille d'un nouvel éclat par Carus. Wachsmuth s'y constitue, comme historien, le rival de M. Thiers en Allemagne. Slallbaum, le savant éditeur de Platon, l'un des principaux ornements de cette cité, y appelle sur ses vastes travaux l'attention de toute l'Europe classique. Et pendant que Hermann, le célèbre philologue, y défend avec une érudition toute germanique les pures traditions gramma- ticales contre ceux qui introduisent l'archéologie dans le sanc- tuaire de l'interprétation classique; pendant que Fleischer y rivalise par sa connaissance de l'arabe et du persan avec les talents les plus éminenls de Paris ; que Winer enfin, le créa- teur de l'exégèse vraiment philosophique du Nouveau Testa- ment, y répand l'éclat de son mérite sur toute la faculté de théologie, les penseurs que nous avons osé passer en revue complètent la gloire de la ville où naquit Leibnitz, et où sa mo- nadologie semble ressusciter aujourd'hui. Le règne des doctrines panthéistes est fini; l'auréole qui entourait naguère les défenseurs de la méthode et du système logiques a disparu. D'autres systèmes et d'autres méthodes plus conformes aux besoins éternels de l'humanité, plus propres à répondre à nos vagues espérances, à nos prévisions incertaines, plus capables de changer en pleine conviction les pressentiments de notre cœur, vont prendre en main la direc- tion de la philosophie. Le herbarlianisme est un acheminement vers la vérité suprême que nos efforts ne sauraient jamais atteindre complètement, mais dont une image de plus en plus parfaite pourra fMre réalisée dans la suite des temps. Weisse