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ai ni-: L'ÉTAT ACTUEL DE LA PHILOSOPHIE tance, parceque, conçu d'un point de vue lout-à -fait différent, i! aide le lecteur à conquérir celte indépendance de jugement avec laquelle il convient de lire l'abrégé du célèbre kantisle. Mais la prétention de montrer partout l'acheminement des esprits vers le hégélianisme, influe trop souvent d'une ma- nière nuisible sur la reproduction des anciens systèmes. Cette grandiose revue des travaux philosophiques du genre humain en honorant tous les systèmes du titre de for- mes plus ou moins parfaites de la vérité, pour les déduire d'autant plus facilement au rang de degrés préparatoi- res à la logique absolue, ne fait pas toujours preuve de cette fidélité et de celle impartialité qu'on est en droit d'exiger de l'historien. Parlant d'un principe qui, au temps où il était émis pour la première fois par le hégélianisme naissant, prou- vait a merveille la perfection de la philosophie nouvelle, s'ap- puyanl sur l'axiome que chaque système contient en lui toutes les doctrines qui l'ont précédé et les complète, Marbach a péché involontairement plus d'une fois contre l'inviolabilité de l'histoire, contre la majesté du passé, contre la règle qu'il s'est posée lui-même, quelque part, de ne procéder dans l'his- toire que d'après la méthode empirique. Nous avons rapporté déjà plus haut que certains esprits, trop passionnés pour leur système, ont accusé l'universilé de Leipzig d'être trop exclusivement herbartienne. A cette accusation nous opposons la présence à Leipzig, non seule- ment de Weisse, mais encore de BIEDERMANN, jeune agrégé, qui ne consent guère à s'enrôler sous les drapeaux de Herbart, et dont le seul tort aux yeux de certaines gens, pourrait bien être son aversion pour les constructions aprioriques. C'est avec une grande vigueur que ce philosophe s'est constitué, sur le terrain de l'histoire, le défenseur zélé d'un empirisme que nous n'ap- prouvons pas entièrement, mais auquel nous reconnaissons bien plus d'éléments de vérité qu'à l'absolutisme des panthéistes.