Revue du Lyonnais » série 1 - n°24 ( 1846 ) » pp.049

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la forme logique a été confondue avec le fond ; l'abstrait a été
identifié avec le concret, grâce à l'apothéose de la dialectique.
Il ajoutait que le salut nous viendrait d'une doctrine qui sau-
rait concilier la religion et l'empirie avec la spéculation, il don-
nait à entendre que l'avènement de ce système pourrait bien
être prochain. Il n'était pas trop difficile de comprendre à
l'adresse de quel penseur était écrit cet éloge anticipé.
    Dès lors Weisse se fit le champion de ces idées sublimes qui
sont en même temps la gloire du penseur, et la consolation
de l'humanité souffrante: l'immortalité individuelle et la
personnalité de Dieu furent les croyances pour lesquelles il
combattit contre les ultras du hégélianisme, sinon avec un
succès complet, au moins avec un zèle qui lui a assigné un rang
éminent parmi les représentants du mouvement antipanthéis-
lique en Allemagne. Dans son traité de l'idée de la divinité
(1833), Weisse ne se contenta pas de dire que son système
bien loin d'être, comme il l'avait cru d'abord, le système
hégélien modifié en partie, était essentiellement différent de
la spéculation absolue, avec laquelle il ne se rencontrait que
dans la méthode. Il se sépara avec plus d'éclat de celle ten-
dance, en défendant avec une noble chaleur la plus belle des
causes, la personnalité de l'Etre suprême, contestée alors par
les partisans de l'absolutisme philosophique. Et quand, bien-
 tôt après, ia question de l'immortalité fut devenue le pivot de
 toutes les discussions philosophiques en Allemagne, quand la
 préface de Schelling a la traduction allemande de la préface
 des fragments de M. Cousin, eut attiré l'attention du monde-
 savant sur le plus illustre vétéran de la philosophie, il ne se
 contenta pas non plus de se rattacher spontanément au héros
 dont la réapparition faisait concevoir de si brillantes espéran-
 ces; il se plaça par sa Doctrine êsolérique de l'immortalité
 individuelle (1834-), et par son opuscule Sur la Résurrection
  (1836) parmi les premiers défenseurs de la permanence
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