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DANS LKS UNIVERSITÉS I)K l / A L U M A G N K . :i 1 IV. Après la métaphysique pure ou théorique, vient, dans le herbartianisme, la métaphysique appliquée. La psychologie en est, selon Herbart, la partie la plus importante. Nous avons déjà exprimé nos regrets sur la place ainsi assignée à une science qui mériterait bien plutôt d'être reconnue comme la base unique de toute philosophie. Rester fidèle au guide sûr de l'expérience, ne s'élever qu'avec précaution sur les ailes d'une spéculation qui s'é- gare quand elle perd de vue les données positives ; voilà la lâche que Herbart s'est posée quand il rédigea ses divers ouvrages relatifs à la science de l'esprit humain. DROBISCH a continué les travaux psychologiques du maître dans le même sens et en y apportant le même esprit. Après avoir essayé de justifier Herbarl sur l'un des points les plus curieux de sa doctrine, il a opposé, dans sa Psychologie empirique, les ré- sultais de l'observation interne aux hypothèses chancelantes de la pure spéculation. L'auteur se flatte d'être libre de ces préoccupations aprioriques dont l'arbitraire a empêché jus- qu'ici de bien constater et de bien comprendre les phéno- mènes de l'ame et leurs lois; il se fait gloire d'avoir appliqué à la psychologie une méthode dont les sciences naturelles ont tant profilé, la méthode expérimentale. Nous ne pouvons que louer ces intentions excellentes. C'est uniquement par la conscience et la réflexion que la science de l'esprit peut se constituer avec succès; l'observation de nous-mêmes est féconde en grands résultats. La source la plus sûre de la vérité, c'est notre ame créée à l'image de l'être suprême. On ne fouille, néanmoins, pas sans difficulté dans