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•}-2 TK L'ÉTAT ACTUEL I>K LA PHILOSOPHIE > essentiellement amie des mathématiques, Drobisch ne mêlai trop d'éléments de cette science exacte au développement d'une lliéorie qui, plus que toute autre, pouvait prêter à des comparaisons de cette espèce. L'heureuse idée de rejeter dans un appendice tout ce qui aurait pu embarrasser la marche du lecteur dans le corps de l'ouvrage, et la modération avec laquelle, dans cet appendice même, l'auteur use de sa science favorite, ont mis Drobisch, encore sous ce rapport, à l'abri de la critique. III. La partie à la fois la plus caractéristique et la plus impor- tante de toute doctrine qui prétend donner la science des causes suprêmes, c'est la métaphysique. Tandis que Kanl, dans ses célèbres antinomies, s'est plu à entasser des contra- dictions, à énumérer des difficultés qu'il déclare en partie in- solubles, désespérant ainsi de notre faculté de connaître, et nous refusant le privilège de nous élever par elle aux prin- cipes ontologiques et religieux, Hegel regarde la contradic- tion comme l'essence de la vérité, comme l'élément le plus naturel à la spéculation philosophique. Contrairement à ces deux héros de la pensée au XIX e siècle, HARTENSTEIN, dans son esquisse de la métaphysique, travail qui rivalise avec un ouvrage du maître lui-même, prétend que le point de dépari de cette science se trouve dans les contradictions que pré- sentent les opinions vulgaires, mais que la tâche du philo- sophe c'est de sortir de ces oppositions et de les réduire toutes à l'unité. Au lieu de désespérer, comme Kant, de la raison humaine en fait de, questions ontologiques, au lieu de proclamer avec Hegel que l'opposition est la condition sine