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 456                    MONOGRAPHIE HISTORIQUE

 situé en un lieu qui a conservé le nom de Saint-Sulpice-le-
 Vieux. lis n'y restèrent pas longtemps. Au moyen des libé-
 ralités d'Amédée et de quelques seigneurs, ils bâtirent une
 belle abbaye sur un emplacement plus convenable. Le comte
 approuva ce changement, comme il résulte d'un document
 rapporté par d'Elbène. « J'ai appris avec plaisir, écrit-il à
ces moines, que vous avez choisi une position plus commode
pour y construire votre monastère. » Toute sa vie, il leur
donna les marques de sa vive affection. Son fils Humbert,
dont la naissance était attachée à la fondation de Saint-
Sulpice, étant dangereusement malade, il envoya aux reli-
gieux une somme d'argent considérable pour l'achèvement
de leur monastère et pour la complète exécution de son
vœu.
    Les deux chartes (1) de fondation, émanées de ce prince,
énoncent, qu'il aliène en faveur de ces moines, sortis de
Pontigny, pour qu'ils en jouissent en pleine propriété, un
territoire de son domaine privé dont les limites, largement
posées, sont ainsi décrites :
    Au midi, par la crête des rochers qui dominent Virieu, et
par le torrent d'Armix ;
   A l'est, par les crêtes de la montagne de Taponas, qui a
son versant sur Belmonl ;
   Au nord, par la croix de Saint-Maurice, par le col de
Cormaranche et les montagnes de Longe-Combe ;
    A l'ouest, par les rochers qui s'élèvent au dessus de The-
nay, et par les confins d'Hostias.
   Dans ces deux litres, le comte déclare qu'il a fait celle do-
nation avant d'avoir eu un enfant de son épouse Malhilde,

   (i) Charte de fondation, Preuves de l'hisl. du Bugey, page 242.
   Concession d'Amédée III au monastère de Saint-Sulpice, Preuves de l'hisl. de
la maison de Savoie, page 35.