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410                  CHALON-SUR-SAÔNK.

donnée, celle du commerce pour lequel ses enfants ont, d e -
puis bien des siècles, des dispositions innées. A quelque épo-
que des temps moyens qu'on observe le peuple chalonnais,
on retrouve toujours en lui les inslincls, la vocation et les
mœurs d'un peuple de pécheurs, de meuniers et de ba-
teliers.
    La foi chrétienne fut prêchée à Chalon dans le II e siècle,
par saint Marcel, disciple de saint Pothin, évêque de Lyon ;
le premier pontife de cette ville, dont le nom ait été conservé,
est Donatien, qui assista au concile de Cologne, en CCCXLVI.
Elle fut la patrie des saints Arige et Césaire, elle compta
beaucoup de sainls évoques, parmi lesquels les Agricol et
les Loup : elle eut treize des conciles, parmi lesquels plusieurs
très mémorables. Les évoques de Chalon occupèrent, jusqu'à
la suppression révolutionnaire du siège, un rang élevé parmi
 les hauts dignitaires du clergé de Bourgogne. Ils n'étaient
 point comme ceux de Dijon, dont le siège ne fut créé qu'en
 1731, le dernier échelon de la hiérarchie. Seconds suffragants
 de Lyon, comtes de Chalon, barons de la Salle, ils siégeaient
 immédiatement après ceux d'Autun aux états de la province,
 ils bénissaient l'abbé de Citeaux qui était tenu de leur prêter-
 serment, et avaient droit de visite à l'abbaye de Tournus.
 Dans les premières années de la Restauration, l'antique siège
 de Chalon-sur-Saône fut relevé. M. de Villefrancon, mort
 archevêque de Besançon, fut investi de cet évêché ; mais il ne
 prit point possession du siège. L'évêque d'Autun était alors
 un homme de cour, M. de Vichy. Il réclama contre celte
 mesure qui restreignait sa juridiction et son diocèse, et
 l'ordonnance qui rétablissait le diocèse de Chalon fut in-
 exécutée.
     Le règne politique de Chalon fut de courte durée, nous
 l'avons vu. De Thiery à la Révolution française, les destinées
 matérielles de celle ville furent bien variables, les incendies,