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3G'l                MONOGRAPHIE HISTORIQUE

 ceplait la mission d'y créer une maison de son Ordre, était
 une des sept étoiles que l'évoque de Grenoble avait vu bril-
 ler sur la montagne de Chartreuse.
    Saint Etienne de Bourg en Bresse est une belle figure
 de cette époque religieuse. Il était chanoine de Saint Ruf
 en Dauphiné. Ayant appris la retraite de Bruno à Sèche-
 Fontaine, il accourt auprès de lui, se fait son disciple et le
décide à quitter le diocèse de Langres, pour chercher une
solitude dans les Alpes, près de Grenoble, dont l'évoque avait
été chanoine a Valence en même temps que lui. Pendant
trente-trois ans, Etienne fut la colonne principale de l'ordre
naissant sur la montagne de Chartreuse. A ses vieux jours
était réservée une autre gloire, la création de Meyria.
Suivant l'ardent désir de Ponce du Balmey, son parent, il
construit, en moins de deux ans, l'église et les bâtiments
conventuels, encouragé, soutenu par des prélats qui contri-
buent aux dépenses de celte construction, par l'archevêque
de Lyon, par les évêques de Belley et de Grenoble, par l'abbé
de Cluny, Picrre-le-Vénérable, avec le quel il entretenait des
relations intimes. Cette Å“uvre accomplie avec une ardeur
juvénile, ce saint vieillard expire entouré de ses frères, de
ses disciples, émerveillés delà plénitude de sa vie et de la séné-
rité de sa mort.
   Cependant Ponce du Balmey s'était retiré à la grande Char-
treuse et venait d'y faire profession, lorsqu'on y apprit la
mort d'Élienne de Bourg en Bresse. Le prieur l'engage à
prendre !e gouvernement de Meyria. Ponce se rend dans
celle Chartreuse, monument de sa piété et de la munificence
de sa famille ; il la gouverne avec tant de zèle et de prudence
que, sur sa réputation, il est appelé en 1121, par le vœu una-
nime du peuple et du clergé de Belley, à la dignité épisco-
pale. Les ordres du souverain pontife l'arrachent à Meyria,
à ses plus chères affections. Évêque, il continue à pratiquer ri-