Revue du Lyonnais » série 1 - n°24 ( 1846 ) » pp.363

                                DU liUGEY.                                   Mo

   En 1116, vivaient trois frères de cette maison, Garnier 1),
seigneur du Balmey, Guillaume, seigneur de Dorches, et
Ponce, chanoine grand pénitencier du chapitre de Lyon, es-
prit très appliqué aux intérêts de la religion. Ce pieux cha-
noine voyait avec admiration l'ordre de Saint-Bruno ramener
l'église à sa sévérité primitive, et, dans le Bugey, sa patrie,
s'élever la maison de Portes sur le modèle de la grande
Chartreuse. Incité par cet exemple, il engage ses frères à
disposer avec lui de la vallée de Meyria pour y fonder une
Chartreuse. A cet effet, les trois frères du Balmey, en pré-
sence du chapitre de Lyon, cèdent, en toute propriété, ce
 territoire patrimonial avec ses forêts de sapins, aux frères
Chartreux, représentés par Etienne de Bourg en Bresse,
 nommé prieur de Meyria et chargé d'en organiser la commu-
nauté et d'en construire l'édifice (2).
    Le site et l'homme étaient admirablement propres aux
 vues des nobles donateurs. Le site, aux noirs sapins, aux
 escarpements sauvages, présentait avec la montagne de
 Saint Bruno de grandes analogies, et l'homme, qui ac-

delîalmoto) etcastrum proprio nomine ab ipso vocatumMajorevum iu valle de
Meria, dicta a fuslis aiboruin avubarum adcoerccnda lalrocinia Jovini Popte
nefaiïi et   l'crocis templi Moutisa?grorum. Genuit Majorevus Ginialdum de
Baïmcto post Iriginla septcm imputes, ab ipsa directe desccndentcs. Ginialdus
l'ontium procreavit, l'ontius vero llilholdum, Ilitholdus Norlhoholdum.
   < Nos vero ad pièces Aymonis, domicelli de Balmeto, procsens transurnp-
   c
tum feeimus sigillari sigillo nostro, lanquam convenions coin originali. Testes
t'ueruiiL : "Villelimis de Colloiigia, Albo de Monteaureo, G. Penilenliarius,
L. Senescalus refeclorii.
   « j)atum ab incarnalione domini I 2 i 3 , meiise aprili.

                                            Cuin sigillo poiiliiicis. •
   ( i ) Garnier du Balmey se lit par la suite Chartreux à Meyria, et il y
porta une partie de ses biens, laissant le surplus à son iils Ayinon.
   (2) Guicheuon, Solico de la foiiihuinn     de Meyiia,   Preuves de l'Hist. du
lliujeij, page 200.