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LES BÉNÉDICTINES DE CHAZAUX. 453 avons rencontré sur la maison de Chazaux, devenue notre Dépôt de Mendicité. La maison de Chazaux, établie sous le vocable du mystère de l'Annonciation de la Sainte Vierge, tenait son nom de l'endroit du Forez, où le Prieuré s'était établi en 1332. Cette Abbaye professait alors la Règle de sainte Claire, mitigée par Urbain VI, et passa, dans la suite, sous la règle de saint Benoît. Quand l'établissement fut transféré à Lyon, en 1623, l'Abbaye de Saint-Pierre lui donna pour Abbesse Gilberte- Françoise d'Amanzé de Chauffailles. Le Prieuré de Chazaux fut alors érigé en Abbaye royale, et la nouvelle Abbesse acheta, pour cet établissement, au ter- ritoire appelé Belle-Grève, près du couvent des Récollets, une ancienne maison qui avait appartenu à François de Mandelot, autrefois gouverneur de Lyon. On voit encore, au dessus de la porte d'entrée de notre Dépôt de Mendicité, les armoiries de Mandelot ainsi que celles de sa femme, Éléonore deRoberlet(l). Au commencement du XVIIIe siècle, on éleva aux Chazaux un bâtiment neuf, qui avait de l'apparence et de la commo- dité, mais qui resta imparfait (2). La chapelle était petite (3). Le rétable de l'autel avait été fait en bas-relief par Clément Jayet (4), auteur de la statue d'Uranie, élevée sur la colonne de la place des Cordeliers. F.-Z. C. (i) Ce fut, dans cette maison de plaisance, construite par l'italien Paulin * Benedicti, et ornée par les soins de Mandelot de peintures, de jardins et de fontaines, qu'Henri III, à son passage à Lyon, en i584, donna un bal et une collation aux dames de la ville. (2) Clapasson, Descrip. de Lyon, pag. 203.—VAImanach de Lyon de 1 745, pag, 40, dit qu'il y avait de cela quarante ans environ. (3) A. Guillon, Lyon tel qu'il Hait, pag. 101. (4) Mort à Lyon, le 27 février 1804.