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DU COUKS DK ZOOLOGIE. 303 Ainsi l'être vivant est une forme douée d'une certaine durée d'existence. Les formes vitales sont variées à l'infini, quoique toutes se rapportent à certains types de conligura- (ion; la durée de la vie est inégale pour chaque être: com- parez l'éphémère au chône, au corbeau, à la fleur, etc. La forme a préexisté , dans la pensée du Créateur, à la matière, comme, dans l'esprit du potier, préexiste l'idée de la forme du vase avant qu'il en pétrisse l'argile. La forme est la chose essentielle pour les êtres vivants ; c'est tout pour eux. C'est leur caractère d'individualité même, car nous avons vu combien leur composition élémentaire of- frait de ressemblance. Cette forme se transmet, et, comme preuve irrécusable de l'cssenlialilé de la forme, un individu vivant a reçu du Créa- teur la puissance incompréhensible de concevoir et d'engen- drer des êtres semblables à lui-même. Dans la conception, la matière n'est rien en comparaison de la forme; tout ce qui vit commence par une goutte de mucosité dans laquelle se développe bientôt une vie individuelle avec une forme spé- ciale, animale ou végétale. Ainsi, non seulement les êtres or- ganisés vivent, croissent et meurent, mais encore ils naissent. L'être créé est toujours né d'un individu semblable à lui. Dieu a doué l'être arrivé à l'état adulte de la faculté de se re- produire, en détachant de son corps une minime parcelle de lui-même ; de telle sorte que la reproduction n'est en quelque manière que la continuation d'une môme individualité consti- tuant l'espèce, et, de même que les individus ont leur durée limitée, Iesgrandes individualités,que l'on appelle espèces,ont aussi la leur. Les êtres organisés se nourrissent, en empruntant au monde extérieur des matières alimentaires qui s'élaborent clans l'in- térieur de leurs organes par des actes de chimie vivante, jus- qu'à subir une modification telle que ces matières devien-