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±±k ESOUISSIi DUNlï ANALOGIK protection, une température convenable pour l'enfant et cer- taines sensations pour lui et pour sa mère. Je retrouve, dans l'histoire des premiers hommes telle que Moïse nous l'a laissée, l'analogie de ce mode de développe- ment. Adam représente le germe mâle de l'Humanité et Eve le germe femelle. La volonté génératrice de Dieu les a mis en rapport et fécondés l'un par l'autre. Intimement unis dé- sormais, ils ne forment plus qu'un seul être, une Huma- nité rudimenlaire, un germe, en un mot, dans lequel appa- raîtront successivement, en vertu de la force formatrice dont il a été imprégné, tous les organes nécessaires au mé- canisme que la grande ame humanitaire est destinée à mouvoir. L'acte de l'être supérieur qui engendre l'Huma- nité s'appelle une création; mais, au fond, il est comparable à celui par lequel l'homme engendre aussi des êtres appelés a vivre comme lui, et les mots traduisent fidèlement cette similitude, puisque l'homme a la faculté de procréer comme le père de l'Humanité a eu celle de créer. Création et pro- création expriment un fait sinon identique, au moins ana- logue et corrélatif dans deux séries d'un degré puissantiel différent. Une fois le germe de l'Humanité créé, nous voyons appa- raître trois êtres que Moïse appelle Caïn, Àbel et Seth. Ce nombre de trois est remarquable. Dans le germe humain, il paraît aussi trois systèmes primitifs qui vont former le tré- pied organique de l'être, savoir : le système vasculaire, le système cellulaire et le système nerveux. Suivant l'auteur de la langue hébraïque restituée, le nom de Caïn veut dire le fort et puissant transformateur, celui qui centralise, saisit et assimile à soi ; le nom d'Abel signifie le doux et pacifique li- bérateur, celui qui dégage et qui détend, qui évapore, qui fuit le centre; enfin, Seth est la base, le fond des choses. Dans l'embryon humain, le tissu vasculaire représente aussi la