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cher les conseils du sage fondateur Bernard, qui le reçut
sous sa direction, et lui écrivis des instructions sur les véri-
tables voies de la perfection religieuse. Raynald, Ã raison de
ces relations, suivant toute apparence, Unit par prendre l'ha-
bit de saint Bruno. 11 avait vieilli dans la prière et les macé-
ralions du cloître, lorsque saint Anlhelme mourut. Ce véné-
rable chartreux fut jugé le plus digne de le remplacer sur le
siège de Belley ; un des évêques ses successeurs, pour hono-
rer sans doute sa mémoire, fit bâtir, dit-on,' au XIV e siècle,
la petite chapelle du Reclus de Saint-Rambert (1).
Saint Etienne, de Châlillon-en-Dombes, de l'ancienne et
noble famille de ce nom. Dans la fleur de sa jeunesse, il fit
à Dieu le sacrifice de tous les avantages de sa naissance. Il
vint à Portes suivre la règle des Chartreux. Plusieurs années
après i! fut nommé évoque de Die ; son histoire, écrite en
vers latins par un religieux de Porles, nous apprend qu'il fut
sacré à Vienne en présence de plusieurs prélats, vers l'an
1202.
Henri de Bottis. La vie de ce Chartreux de Porles présente
à peu près les mêmes circonstances que celles de saint Etienne,
de Chalillon-en-Dombes. Il devint évoque de Genève en
1260.
Bernard de la Tour-du-Pin, par sa naissance et son mérile
l'un des religieux les plus éminenls de l'ordre Cartusien.
S'étantvoué à Dieu dès sa jeunesse, il fit profession à Portes.
Quelque temps après, il refusa avec persistance la dignité
épiscopalc. En 1353, ayant été élu prieur général, l'ordre prit
( i ) Il paraît très vraisemblable que Raynald, Je reclus de saint Ramberl,
auquel Bernard adressa des instructions conservées dans la Bibliothèque des
Pères, tom. X X I V , est le même qui devint Chartreux, puis évoque de Belley.
La liaison de ces deux personnages, les dates, l'âge de Raynal lorsqu'il
fut piomu au siège de Belley, la conformité de son nom, tout nous a fait
admettre relie supposition historique comme infiniment probable.