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188 PROCÈS-VERBAL M. Thibaud désire qu'on nomme une commission pour prendre connaissance d'objets antiques qu'il possède. M. Commarmond a vu ses objets, il est très embarrassé pour leur assigner une date et un emploi, du reste on nommera une Commission. MM. Vernanges, Dupasquier, Desjardins et de Boissieux sont nommés. M. le secrétaire se plaint de la négligence et de l'incurie de cer- taines fabriques, et même de quelques curés, qui vendent ou échan- gent des objets très précieux qui, par là , perdent toute leur impor- tance locale et historique. 11 cite telle paroisse qui possède des bibliothèques intéressantes, appartenant à l'église, et où le premier venu pénètre, emportant des manuscrits, des chartes, sans qu'on s'inquiète de ce qu'ils peuvent devenir. Il désire donc qu'on cher- che quelque moyen pour prévenir de semblables abus. On répond qu'il n'y a qu'un moyen, c'est qu'il y ait dans chaque diocèse un inspecteur pris dans les rangs du clergé, lequel dresse un catalogue de tous les objets que possède une paroisse , manus- crits, chartes, objets du culte, et veille à leur conservation. M. l'abbé Roux est prié de montrer les dessins qui doivent ac- compagner son travail sur la chapelle de la Bastie. Rien de plus correct et do plus gracieux que les vitraux, les faïences et les mar- queteries de cette chapelle. Les membres et M. de Caumont, per- sonnellement, témoignent à M. l'abbé Roux leur satisfaction, et l'engagent fortement à parachever ce travail. M. de Caumont présente le dessin d'une chappe du X e au XI e siècle, et demande si l'on connaît quelques dessins semblables. M. Dupasquier indique une chappe très belle en or et soie, qui existe à Embrun. M. de Cautâonl engage les membres présents à faire une étude particulière des tissus anciens, chaque l'ois qu'ils en trouveront l'oc- casion. 11 les prie aussi de signaler les cloches antérieures au XV" siècle. M. Desjardins en a dessiné une dans les environs de Rive-de-Gier, elle avait une inscription composée de passages de l'Ecriture, qui faisait plusieurs fois le lourde la cloche. Une discussion est ouverte sur l'emploi des fonds : on alloue à M. Commarmond, 200 fr. pour les aqueducs de Beaunan ; 100 fr. Ã