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180 PROCÈS-VERBAL blables à nos bottines et ornées de cordons , l'un au dessous du ge- nou , l'autre au dessus de la cheville. La saie est resserrée par une ceinture dentelée en forme de scie ; sur la poitrine se croisent deux sautoirs aussi dentelés. Le cou du personnage est orné d'un collier composé de petits traits saillants bouclés à leur extrémité , comme la chaîne d'un chapelet. La tète est disproportionnée, les joues proé- minentes, et des bandes qui partent des tempes encadrent la figure, sur laquelle on remarque de la barbe. Les oreilles, placées au dessus des yeux, ressemblent à celles d'un gros chat. Les cheveux se partagent sur le sommet de la tête et fuient à gauche et adroite ; ils sont ornés d'une couronne radiée , relevée en volute derrière chaque oreille et surmontée d'une auréole en deux traits parallèles arqués et terminés par un rond. Tout cela est à moitié renfermé dans une lougue chaîne figurée par des traits de 0,04 c. s'agençant les uns dans les autres au moyen d'anneaux. On remarque trois gros boutons , l'un entre le cou du guerrier et le fer de la pique , le second vis-à -vis de la ceinture, le troisième en face du mollet de la jambe gauche. M. Mathieu croit y reconnaître trois têtes de lion; sur le front du personnage il découvre trois signes : au milieu le monogramme du Christ , à droite un signe tiès-fruste , à gauche une croix grecque formée par quatre triangles isocèles. M. Mathieu reconnaît dans cette figure tous les attributs de Constantin ; c'est la chaussure , le vêtement, la couronne radiée du Bas-Empire ; il en conclut que cette brique est le symbole de la victoire remportée par ce prince sur le paganisme dans la personne de Maxence. Cette opinion n'est point cependant arrêtée dans l'esprit de l'au- teur, car il adresse en même temps à M. Commarmond une lettre , dans laquelle il avoue que son système peut être basé sur une er- reur ; qu'ayant depuis peu examiné les lieux, il serait porté à croire que cette figure est une représentation de Mithia sous le costume d'un guerrier gaulois. M. deBoissieux fait observer t°qu'il y aurait toujours à expliquer le monogramme du Christ. Si toutefois ce signe est bien reconnu , 2» que la coiffure n'est pas le moins du monde mithriaque , et que le costume rappelle tout-à -fait l'époque du Bas-Empire. M. l'abbé Huro , sur l'invitation de M. de Caumont , aunonce Ã