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PROCÈS-VERBAL DES SÉANCES, ETC. 177 Après ce simple exposé , M. de Caumont dépose sur le bureau le premier volume de la Statistique monumentale du Calvados. M. de Caumont décrit d'abord l'église : c'est en effet le point central autour duquel viennent se grouper les faits qui caractérisent cha- que localité ! Il rend compte ensuite des découvertes faites sur le sol, recherche toutes les particularités de l'histoire féodale , donne les indications précises des patronages, etc.. M. de Caumont insiste particulièrement sur ce dernier point à cause de l'importance de ses résultats. 1 a remarqué, par exemple, que les églises patronées par 1 des abbayes étaient infiniment mieux soignées sous le rapport du style, que les églises patronées par les seigneurs laïcs. Cette statis- tique est un excellent modèle à suivre, et il serait à désirer que cha- que département fut ainsi passé en revue. Et qui mieux que le clergé pourrait arriver à de si précieux ré- sultats. Le prêtre des campagnes connaît à fond sa localité ; il en sait tous les noms, toutes les traditions; avec lui, le paysan est plus ouvert, plus conteur. 11 peut compléter plus tard ce qu'il a décou- vert aujourd'hui. Ce serait un charme répandu sur l'existence d'un grand nombre de prêtres dont la vie dans les campagnes est toujours entourée de cet isolement ou de cette triste monotonie qui décourage et dénature souvent de beaux talents. M. le président, au nom de la Société , remercie M. de Caumont de cette intéressante communication; puis il donne lecture d'un mémoire sur l'état des découvertes opérées dans le département du Rhône et sur les besoins de quelques monuments. Après cette lecture, écoulée avec intérêt, M. Commarmond an- nonce la découverte, faite à l'ancienne Observance, d'un chapiteau en marbre blanc d'un assez beau galbe. M. le président avait parlé dans son mémoire d'un conduit sou- terrain que M. Flachéron avait pris pour un chemin couvert, et que lui croit être un aqueduc destiné à alimenter la Naumachie du Jardin-des-flantes. Cet aqueduc commence près de Miribel et devait prendre les eaux du Rhône. A ce sujet, M. d'Aigueperse demande si par le nivellement on a constaté la pente de l'aqueduc depuis Miribel jusqu'à son dégorgeoir. M. Commarmond répond qu'il ignore si M. Flachéron a pris ce 12