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l'AK LIvS CHEMINS 0K FEK. 135 réduirait à 7 fr. 08 cent. Il nous suffit de cet exemple pour faire comprendre tous les avantages qui résulteraient de ce nouvel état de choses, el pour les consommateurs, et pour les producteurs. Nous ne chercherons pas a démontrer que les blés, la plu- part des autres grains, les pommes de terre, sont des denrées de première nécessité : ce serait inutile. Qu'il nous suffise seulement de rappeler que c'est surtout dans les temps de disette que ces denrées sont transportées à de grandes dis- tances, et qu'alors on a besoin de ne pas accroître leur prix, déjà élevé, par des frais trop considérables de transport. Pre- nons un exemple parmi nous : dans les temps de récolte, un peu au dessous de la moyenne, avant même qu'il y ait disette, une grande partie des blés, nécessaires à l'approvi- sionnement de noire ville, souvent même de nos campa- gnes environnantes, nous viennent d'Odessa, parle port de Marseille. Quelquefois il est urgent que ces blés arrivent promptement, et en quantité considérable; en pareil cas, et a l'avenir, s'ils prennent la voie ferrée, ils auronl à sup- porter un prix de transport de 56 fr. 04 cent, par tonne, et ces seuls frais augmenteront noire pain de plus de 5 cent, par kilog. ; tandis qu'avec un changement de classe pour le blé, et des tarifs mieux appropriés à nos besoins , celte augmentation serait â peine de 2 cent. La tonne de fromenl transportée ne coûterait alors que 21 fr. 24 cent. Qu'on ne nous dise pas que, dans celle question de tarif pour le transport de nos denrées de première nécessité, nous nous sommes trop préoccupés des intérêts de l'agriculture et des populations de nos campagnes ; nous répondrons que ces populations forment les quatre cinquièmes de la Fran- ce , et qu'elles nourrissent l'autre cinquième avec leurs produits. D'ailleurs, nous pourrons répéter ce que nous avons déjà dit plus haul, que les populations de nos villes y son! 9