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132 DK LA TRAVERSEE DE LA VILLE DE LYON lion réelle sur ces tarifs qu'on a cru devoir autoriser, dès qu'on laissait aux Compagnies tous les frais d'établissement des voies ferrées. 11 est probable que, dans l'hypothèse de l'exécution par l'Etal, les prix auraient été au maximum de 12 cent., pour les marchandises de première classe ; 9 cent., pour celles de deuxième; 6 cent., pour celles de troisième. Ces prix auraient suffi largement à tous les frais d'exploita- tion et d'entretien des chemins de fer; d'un autre côté, ils auraient singulièrement facilité les transactions commerciales, et donné plus d'activité à toutes nos industries, en rendant moins onéreux l'expédition de leurs produits et l'arrivage des matières premières qu'elles emploient. Enfin, ils auraient augmenté le bien-être général, en diminuant le coût de cette multitude de choses qui sont indispensables à la vie d'un peuple civilisé : nous n'avons pas besoin d'ajouter que des prix modérés nous eussent assuré le transit des marchandises étrangères. On ne saurait jeter les yeux sur ce même tableau, sans être frappé du classement qu'on y trouve, des denrées et des marchandises ; et surtout de la place qu'on y a donné aux vins et aux blés. On ne comprend pas qu'elle a pu être la pensée du législateur, pour soumettre ainsi aux prix les plus élevés du tarif ces deux denrées de première nécessité : les blés sont en tête des marchandises de la deuxième classe, et les vins et les autres boissons sont dans la première, à côté des tissus, des lainages, des objets manufacturés, des denrées coloniales, sucre, café, drogues, etc. On a fait pour la houille une catégorie à part ; on ne l'a soumise qu'au droit le plus faible, parce qu'on a dit qu'elle était la base de toute industrie, et que, la surcharger de frais de transport, ce serait frapper les industries dans leur fonde- ment, au moins dans leur principal élémenl de puissance et de prospérilé. Comment se fait-il alors, qu'il ne se soit trouvé per-