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124 DE LA TRAVERSÉE IJE LA VILLE DE LYON des besoins à venir. Or, d'après des calculs dont nous ne croyons pas devoir reproduire ici les délails, la compagnie peut consacrer une somme de vingt millions pour les abords et la traversée de notre ville. Par là nous entendons le trajet du chemin de fer sur les communes deSainl-Rambert,Yaise et Lyon ; la percée du tunnel sous la montagne de Saint—Irénée et l'établissement des deux gares de Vaise et du cours Napo- léon. Le devis estimatif de tous ces travaux, ainsi que l'ac- quisition des terrains nécessaires, ne s'élèvent pas au chiffre de vingt millions, à peine atteint-il celui de dix-sept; mais, dans les entreprises de celle nature, toutes les dépenses ne sauraien t être prévues ; il faut pouvoir faire face aux éventualités et ce n'est pas trop que d'ajouter pour cela une somme de trois millions. Ces vingt millions sont le maximum de ce que la compa- gnie peut affecter aux abords et à la traversée de notre ville, il ne paraît pas qu'on puisse exiger plus d'elle, sans la mettre dans la nécessité d'augmenter son capital social : peut-être ne le ferait-elle que d'une manière ruineuse : il ne faut pas oublier que la durée de sa jouissance n'est que de 41 ans 90 jours. On doit vivement regretter aujourd'hui que les principes qui avaient servi de base à la loi de 1842 nayent pas reçu leur application. « L'exécution des grandes lignes de chemin de fer, disait celte loi, art. 2, aura lieu par le concours de l'État, des départements traversés, des communes intéressées et de l'industrie privée. Les indemnités, ajoutait l'ait. 3, dues pour les terrains et bâ.liments dont l'occupation sera néces- saire à l'établissement des chemins de fer et de leurs dépen- dances , seront supportées un tiers par l'Élal, et les deux tiers par les départements et les communes. Les terrasse- ments, les ouvrages d'art et les stations seront payés sur les fonds de l'Étal. La voie de fer, le matériel et les frais d'ex-