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        LA VOIX DU PRINTEMPS.            103

Qui balance la fleur éclose
Peut-être au même jour que lui ;

Un tiède zéphir qui voltige,
Soupirant au sein des épis,
Et qui semble, en courbant leur lige.
Réveiller les champs assoupis ;

Puis, rendant un son monotone,
La feuille sèche des hivers
Que le vent roule ou qui frissonne
Au pied des buissons déjà verts.


C'est dans   la bleuâtre étendue
L'alouette   échappant aux yeux,
Qui laisse   pleuvoir de la nue
Les notes    de son chant joyeux ;


C'est une mouche émerveillée
D'être éclose au lever du jour,
Qui doit mourir dans la veillée
Lasse de soleil et d'amour.


Une hirondelle revenue,
Qui rend le babil de sa voix
A la vielle ferme connue
Abrittant son nid d'autrefois.

 C'est dans leur corolle baignée
 Une abeille aspirant les fleurs,
 Qui s'y plonge et vole impreignée
 De leurs parfuns, de leurs couleurs ;