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                                  THÉÂTRES.                                      9'J

bien là une de ces monotones figures de jeunes commerçants enri-
chis ; mais Georges Walker, avec quel parfum d'aristocratie, avec
quelle distinction, quelle finesse et quel sentiment ne se montre-t-il
pas à nous. Cerles, il est impossible d'être plus vrai el d'exciter
un rire de meilleur goût, avec moins de frais, avec plus de na-
turel. Tous ces rôles, ce soûl dos études prises sur nature, et c'est
pour cela qu'ils nous plaisent tant. Comment se fait-il, qu'ayant à
 leur disposition un talent plein de ressources et de souplesse, nos
auteurs ne composent pas à M. Levassor des meilleurs ouvrages
que F Enfant du Carnaval, Endymion, Frisette, un Bas bleu,
Brelan de Troupiers, le Lait d'dnesse. Voyez pourtant ce qu'il fait
do toits ces rôles ! Do Théodore Adonis Galifel aux trois troupiers
du Brelan, que de nuances, que de variété d'allures, de mouve-
ments et do diction. La chansonnette,avec Levassor, devient une
pièce entière. On y retrouve en effet toute la verve du comé-
dien, et tout l'esprit de l'observateur. Comédien el observateur, tel
est en deux mots Levassor, el ces deux mots n'en font qu'un, car
l'un emporte l'autre.


                            CHRONIQUE.
   Le lïllône annonce comme prochaine l'apparition d'un recueil périodique,
sous le litre d'Archives d'Archdolofjic et de littérature du Lyonnais. Cette revue
qui sera, dit-il, de bon ton, continuera les Archives statistiques el historiques du
dépurlemetu du Bhûne, sous la direction de M. MONFALCOX , bibliothécaire
du Palais-des-Arts, et complétera pour principaux rédacteurs MM. PÉRICAUU cl
lÎRtc.noT. La lievue du Lyonnais s'empresse de mellre sa publicité au service
de celle nouvelle publication ; car, plus il y aura chez uous de centres litlé-
raires, plus vite se répandront dans notre ville el le goût et l'amour des arts el
des lettres. Place donc à la nouvelle venue, et que nos concitoyens lui soient
favorables !
   — On vient de mettre au jour un magnifique projet : il ne s'agit rien
moins que de doter notre cité d'un établissement semblable à ceux «pie possè-
dent Paris, Londres, Hambourg et quelques attires grandes villes ; nous vou-
lons parler d'un jardin d'hiver. Cet établissement serait placé dans un endroit
convenable et à proximité de la ville. Dans de vasle serres qui renfermeront
les plus belles plantes, groupées avec art, il y aura une promenade publique.
Ainsi, dans la rigoureuse saison, tandis que le vent du nord balaiera la neige de
dessus les vitres des serres, les camélias, les épacris, les bruyères exotiques,
les euphorbes, etc., etc., étaleront leurs fleurs an coloris luxuriant. Pendant
l'été, le paulownia, le bananier, etc., prêteront aux promeneurs l'ombre de
leur ample feuillage. Dans cet établissement, il y aura un lieu spéeial consa-