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'itortf'tré. MOYEN SIMPLE ET NATUREL DE TEMPÉRER l/ÉCLAT DE LA LUMIÈRE DANS LES ÉGLISES RURALES. Aujourd'hui qu'on se préoccupe avec un zèle digne des plus grands éloges, du soin de faire redescendre, dans nos églises trop éclairées, ce demi-jour serein, harmonieux et calme, si favorable au recueil- lement, à la méditation, à la prière, n'est-ce pas chose utile et op- portune que de songer aux moyens d'obtenir ce résultat aux moin- dres frais possibles, dans les églises rurales dont les resources finan- cières sont généralement si bornées? Les verrières peintes sont la plus haute magnificence réalisable dans le temple catholique, le triomphe de l'art religieux ; elles sont véritablement Villuslration appliquée à l'église ; mais si les dépenses qu'entraîne ce luxe sublime peuvent être supportées par les basili- ques des cités, sont-elles jamais abordables à nos pauvres et hum- bles églises de villages, auxquelles il est tout au plus permis une légère place à la verrière mosaïque qui, toute inférieure qu'elle est à la verrière figurée, offre toujours l'avantage de tempérer l'inten- sité de la lumière, et vaut mille fois mieux que la verrière incolore. Eh! bien, j'ai trouvé un moyen très simple et essentiellemt natu- rel d'obtenir ce désirable effet de jour mystérieux et je me hâte de le proposer : des treilles seraient, à la campagne, disposées autour du chevet des églises, de manière à ce que leurs souples rameaux vinssent s'épanouir devant les baies apsidaires, sans toutefois empê- cher la clôture fixe des verrières incolores et sans voiler les profils de l'architecture. Ainsi tapissées d'une verdure calme et riche, les fe- nêtres répandraient dans le temple un jour vraiment religieux. La vigne croît presque partout à l'état de treilles : en hiver, où elle est dépouillée de ses feuilles, où, le ciel devenant plus habituellement obscur, fait sentir davantage le besoin d'avoir beaucoup de jour