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NÉCROLOGIE. 83 introduisit le premier la vaccine à Lyon ; il a donné un nombre considérable de mémoires sur divers sujets de médecine et de chirurgie aux journaux de médecine de Paris, de Monlpeilier et de Dijon. On estime fort ses disserlations sur la dialhèse inflamma- toire des nouveaux-nés, sur diverses maladies des femmes et sur le curage des fosses d'aisance. Le volume de Mélanges, qu'il publia en 1835, fut bien accueilli ; on y remarqua des faits intéressants el de bonnes idées, exprimées sans prétention. L'Académie a gardé un bon souvenir de son mémoire sur l'influence de l'habitude, et la Société médicale d'émulation applaudit beaucoup ses réflexions sur la doctrine d'Hippocrate. Martin avait de l'imagination et le sentiment des arts ; il aimait la musique, les vers, les tableaux, etc. Il est un des premiers médecins de Lyon qui ait obtenu la dis- tinction de la Légion-d'Honneur, devenue aujourd'hui si commune; c'était au temps de la Restauration ; M. de Brosses, alors préfet du Rhône, convoqua, pour cette cérémonie, tous les membres du Jury médical et du Conseil de salubrité : son allocution au nouveau che- valier fut parfaitement digne ; Martin, profondément ému, accepta la décoration bien moins en son nom personnel qu'au nom du corps médical qu'on honorait, disait-il, en lui. La mort de Martin a produit chez ses nombreux amis une im- pression douloureuse : on s'y attendait, si peu ! Mais du moins il a fourni une carrière bien remplie. Quand on a marqué si bien son passage dans la vie, qu'importent quelques jours de plus ! M. Les obsèques de M. Martin ont eu lieu le lk juillet, à Lyon. Son corps, qui a été embaumé par le docteur Gervais, cessionnaire du procédé Gannal, a élé transporté, d'après la volonté du défunt, à Saint-Rambert, où il reposera auprès de son frère.